juin 23

Fête païenne chez les premiers peuples civilisés, la Saint-Jean, avant la naissance du Christ, est un rituel destiné à la bénédiction des moissons. Fête de la fertilité et de l’abondance, fête du solstice d’été plus précisément, un peu partout à travers le monde, on se rassemble pour souligner ce moment en érigeant de grands feux purificateurs qui symbolisent la lumière qu’apporte l’été. Il semble que l’origine de cette célébration provienne de cultes celtes et germaniques. En France, la nuit de la Saint-Jean devint rapidement un symbole de grâce divine et de surnaturel. Longtemps, dans la nuit du 23 au 24 juin, c’était le roi de France lui-même qui allumait le célèbre feu de la Saint-Jean. Certains rituels s’y greffaient, tels que de conserver les cendres de ces feux, réputés pour préserver de la foudre et des orages et protéger les animaux. Souvent, on épandait ces cendres dans les sols à ensemencer car ils constituaient des engrais efficaces. Enfin, les amoureux étaient encouragés à sauter par-dessus le feu de la Saint-Jean afin que cet acte extraordinaire garantisse chaque année la flamme de leur amour.

A Moulézan, on perpétue la tradition et c’est chaque année plus nombreux que les habitants du village se retrouvent pour un bon moment de convivialité. Chacun apporte son repas et les plats, les bouteilles circulent. Les premières braises permettent de griller saucisses et viandes. Les musiciens profitent d’un public conquis d’avance et à la nuit tombée, le grand tas de bois est brûlé apportant lumière et chaleur à toute l’assemblée. Les plus audacieux sautent au dessus des flammes et la soirée s’achève autour de bonnes bouteilles que les uns et les autres veulent faire goûter… Vivement l’année prochaine!

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